Mike Clinton

On ne le dira jamais assez, toute musique est à l’image de celui qui l’écrit ou la conçoit. Elle se nourrit de l’environnement, de l’état d’âme, des traditions et de la vie. Celle du bassiste Mike Clinton en est l’illustration.

Mike est issu d’une famille de musiciens. Il va naître de la relation entre son père, Jean-Yves Messan, bassiste d’origine gabonaise et sa mère, Esther Clinton-Celini, chanteuse et danseuse guadeloupéenne. Les deux se rencontrent lors d’une tournée d’Alan Chelly, un chanteur de rhythm’n blues originaire de la Caraïbe. Très tôt, le jeune Mike se familiarise à la musique. « J’avais bien évidemment une prédisposition pour la musique, se souvient-il. Je trouvais des mélodies dès l’âge de 4 ans. Dans la famille de ma maman, il n’y a que des musiciens. J’ai un oncle, Gabriel Clinton, qui est guitariste de jazz, un autre, Christian qui est aussi bassiste, ma grand-mère et ma mère, chantaient à la chorale. J’étais entouré d’instruments de musique et de vinyles. Ma grand-mère avait une immense maison familiale où tout le monde se retrouvait. » C’est ainsi qu’il va naturellement s’intéresser au piano tout en pratiquant le football. Il raconte : « En allant en Guadeloupe où j’ai passé mes années collèges au Lamentin, je me suis cassé le bras à un entrainement de football. Comme je devais faire de la rééducation, ma grand-mère, kiné, m’a recommandé de faire de la guitare pour renforcer mon bras. J’ai emprunté la basse d’un ami dans le quartier, je me suis mis à travailler dessus en écoutant le groupe Sixun, et tous les concerts « live ». J’y ai pris goût, et avec ce copain Jean-Luc Arstand, nous avons commencé à faire nos propres sons. Mon oncle nous apprenait des petites choses. Je me suis pris au jeu et j’ai adopté la basse. »

Musicalement, le jeune artiste se sent proche de Marcus Miller, mais aussi de Michel Alibo, Pino Palladino ou encore Etienne M’Bappé, Guy N’Sangué, Richard Bona …

Le jeune passionné est conscient que pour se rapprocher du niveau de ses idoles, il faut qu’il se perfectionne. Il comprend très vite que seul le travail lui permettra d’arriver à sa fin. « Je suis revenu à Paris et me suis inscrit au Conservatoire à Saint-Denis. Je voulais travailler le solfège et l’harmonie. » Il créé alors des lignes de basse sur les rythmes du batteur ivoirien Paco Séry, mais explore également les musiques haïtiennes, africaines, antillaises telles que le gwoka, le zouk, le chouval bwa …, afro-américaines comme la soul et le rhythm’n blues et bien sûr le jazz.

De retour à Saint Denis quelques années plus tard, Mike intègre le milieu de la musique. Sur recommandation de Michel Alibo, un agent de musicien et manager, Fred Labiche, le repère et le contacte pour former le groupe C’Kans’, avec le chanteur Thierry Marthély, Marc Chery, Béatrice Poulot, Patrick Boston, Dominique Belleri, Lawrence Claïs… Très vite, il est embarqué dans des tournées aux Antilles et sa réputation ne tarde pas à grandir. « On a joué avec Jean-Philippe Marthély, Thierry Vaton, Patrick Saint-Eloi, Jean-Luc Guanel, Marie-Céline Chroné, j’avais 19 ans. Et nous avons fait un album avec le groupe C’Kans’ sorti en 1994. C’est comme ça que j’ai mis les pieds dans le milieu. Ça nous a permis de tourner aux Antilles. Puis on a commencé à m’appeler, Ronald Rubinel, Jean-Luc Alger … Puis Edith Lefel m’a pris pour sa tournée en 1996 et le fameux concert à l’Olympia, ensuite c’était parti. J’ai aussi joué avec Tanya Saint-Val, Tony Chasseur et beaucoup d’autres artistes de la diaspora afro-antillaise. »

Paris étant le carrefour de la musique Africaine, Mike se devait d’y être pour se confronter aux rythmes de ses ancêtres. Il y fait la connaissance de nombreux musiciens et croise la route du chanteur malien Salif Keita. Il raconte cette anecdote : « Salif cherchait un bassiste, son réalisateur lui a conseillé de passer me voir. Il s’avère que Salif connaissait déjà le travail de mon père. J’étais en train de faire les basses sur l’album de Djeli Moussa Kouyaté qui était aussi son guitariste. Je n’étais pas prévenu, je l’ai vu de dos. J’ai fait ma séance, j’étais surpris de le rencontrer. Nous avons discuté. Il est revenu le lendemain, nous avons mangé ensemble, échangé, j’étais à l’écoute. Puis il m’a dit : « Mon fils, que fais-tu dans l’année ? Je me suis mis à réfléchir. Il a répété. Que fais-tu dans les 2 années à venir ? J’aimerais te prendre avec moi en tournée. C’était ma première grande tournée dont Mino Cinélu était le chef d’orchestre. Puis le batteur et ami Roger Biwandu a intégré la formation. Je suis donc resté avec Salif Keita de 2005 à 2009. » Ainsi, le jeune bassiste grandira auprès de l’un des plus grands chanteurs d’Afrique. « J’ai appris énormément de choses sur les musiques maliennes et africaines », insiste-t-il.

Ces deux écoles, antillaise et africaine, font partie intégrante de l’ADN de Mike Clinton. Il s’en défend et les assume. « Ces deux parties, africaine et antillaise, fonctionnent tellement bien ensemble qu’elles sont devenues ma signature musicale. C’est ce qui est en moi. Les gens la reconnaissent lorsqu’ils m’entendent. »

Fort de ses expériences, le bassiste multiplie les collaborations en tant que sideman : Saïan Supa Crew, Raul Midon, Les Nubians, Kassav, Toups Bebey, Féfé, Delasoul, « M » Mathieu Chedid (Lamomali), Vianney, Gaëtan Roussel et bien d’autres…

Aujourd’hui, Mike signe un premier album solo très personnel intitulé Koleksyon, produit par Sidney Regal pour le label Black Stamp Music. Il raconte l’aventure : « J’avais envie de travailler de façon spontanée. Je fais souvent des brainstormings avec le producteur, Sidney Regal, qui est aussi un grand mélomane. Ce premier projet raconte la Caraïbe et l’Afrique. Le but de nos rencontres est de savoir qui on a envie d’inviter, comment développer des morceaux qui puissent regrouper tous ces Mondes. Mon but est de mélanger des artistes africains, créoles, français et même anglophones. Avec ma manière de faire, j’ai pensé à des artistes qui m’ont fait et vu grandir, et j’ai créé des musiques en mélangeant des rythmes d’Afrique avec des codes de la musique antillaise et de la pop music. J’ai invité des icônes de la Caraïbe comme Dédé Saint-Prix, Tanya Saint-Val, Tony Chasseur… mais j’espère aussi pouvoir inviter des artistes venant de tous ces horizons. » Ainsi le créole côtoie les langues africaines, françaises et anglaises. « J’aimerais que ce beau mélange donne envie de voyager mais surtout de créer des ponts entre ces cultures. »

Samuel Nja Kwa

BASSES

Voici les basses de prédilection de Mike, utilisées en studio et sur scène selon la demande et le genre musical.

Basse acoustique Rob Allen fretless Deep 5 – Sadowsky jazzbass with EMG pickups
Bluesman précision vintage – DNG 5 cordes fretless – Sadowsky UV 70
Bluesman vintage Jazz bass –  MTD 535 US – Newyorkbassworks RS5 by David Segal & David Beasley

BASSE-BATTERIE

les duos d’affinité de Mike

« La rythmique, ça tourne ! ». Vous entendez peut-être cette expression, à propos des groupes. Elle renvoie au couple que forment la basse et la batterie (attention, on ne dit jamais « batterie-basse » !). Dans le meilleur des cas, il file le parfait amour, pour le bonheur de tout le reste de l’équipe, à qui il offre assise, stabilité, bref, l’os-sa-tu-re de la musique. « Souvent, dans un groupe, je m’entends hyper bien avec les batteurs. Au point qu’ils deviennent de vrais amis ». Evidemment : jouer la rythmique ensemble, c’est trouver une pulsation commune.

Si ça fonctionne, de l’émotion en nait, une joie, qui laisse des traces affectives à Mike.

HERVÉ LAVAL

herve_laval« Je l’entendais quand je passais en Martinique. Jamais je n’aurais pensé jouer avec lui… ». Alors c’est un challenge à relever quand Mike est pris dans l’équipe d’Edith Lefel. Il apprendra beaucoup d’Hervé, avec lequel il a continué à jouer, fin des années 90, notamment pour Bizness, le « groupe parallèle » à Kassav de Jean-Philippe Marthely et de Patrick St Eloi.

JEAN-PHILIPPE FANFANT

jean philippe fanfan« C’était LA référence en batterie ! ». Au moment où Mike commence à être appelé en studio, il se retrouve aux côtés de Jean-Philippe Fanfant qui était de toutes les séances. Un batteur chaleureux, généreux, « le baby-sitter des jeunes batteurs antillais », tant Mike l’a vu aider les plus jeunes. En live, Clinton-Fanfant, c’était une des innombrables rythmiques du BB Antilles, (club parisien sur une péniche) avec Thierry Vaton au piano.

LAWRENCE CLAÏS

« Je lui avais donné mon tél, un jour que j’avais eu la bonne surprise de l’entendre à Rivière salé, en Martinique.» Quand Lawrence est arrivé à Paris, Mike a tenu parole. Des jams, des formations comme celle pour la Rimshot party… Ce que Mike aime chez Lawrence ? « Sa priorité, c’est de tenir le tempo. Les fioritures ne l’intéressent pas ! »

HUBERT MOTTEAU

hubert motteauHubert était déjà un batteur de grande expérience quand Mike joue avec lui, lors d’une tournée pour Alan Stivel ; mais Mike s’est senti à l’aise malgré le back ground imposant du batteur. Les accointances sur la world music peut-être… Récemment, ils ont travaillé pour un studio sur une commande en house.

LATABI DIOUANI

C’est par le biais d’Hubert Motteau que Mike a rencontré celui « qui tient la baraque » et avec qui il a beaucoup joué en clubs, notamment avec le blues man du désert Amar Sundy.

FRANCK MANTEGARI

franck_mantegariJe l’ai d’abord entendu sur des albums de référence et aussi en concerts (Rita Mitsouko, Tanya Saint-Val, Jean-Michel Rotin…) Franck a un jeu de batterie très personnel, innovant et hyper rigoureux rythmiquement. Par la suite nous avons participé à beaucoup de projets ensemble en live et en studio dans différents styles de musique. C’est toujours un plaisir de jouer avec lui.

 MAXIME GAROUTE

maxime-garoute« Comme des frères ». C’est le titre d’un film pour lequel Mike et Maxime ont enregistré la musique, mais ça résume aussi 4 ans de travail. Au départ, ils n’ont partagé qu’une audition, alors ça laisse un goût de « trop peu ». Dès que Maxime sait que le groupe Revolver cherche un bassiste pour ses live, un bassiste qui saura jouer dans l’esprit de Pino Palladino (bassiste de l’album), il appelle Mike. C’est le dernier auditionné, mais c’est lui que retient le quartet : le jeu à la Pino, Mike connaît ! Après, ce sera les tournées de Gaëtan Roussel et Gad El Maleh. 4 ans comme des frères.

« Souvent, dans un groupe,
je m’entends hyper bien
avec les batteurs.
Au point qu’ils deviennent
de vrais amis
 »

ROGER BIWANDU

roger-biwandu« Mon reboostage ! » Là encore Mike n’aurait pas cru qu’un jour… Eh bien si ! S’est sur la tournée de Salif Keita que le courant passe tout de suite. La collaboration se poursuit avec Sia Tolno. Grâce à Roger, Mike rencontre du « beau monde » et surtout, retravaille les bases, retourne à l’harmonie, bref, ne s’arrête pas sur ses acquis.

GRÉGORY LOUIS

« Le batteur-son ». Très jeune, arrivé de Guadeloupe à Paris, il a déjà un très bon niveau technique et il sort écouter, écouter, écouter. Un jour, Mike, qui l’a repéré, l’appelle pour un remplacement dans Paris africans et la collaboration commence. Ce qui frappe Mike ? La connaissance du son, celui de sa batterie, mais aussi la connaissance fine du studio et de son fonctionnement.

JULIEN TEKEYAN

JulienTekeyanUn batteur d’une serviabilité remarquable avec lequel Mike a partagé tant le studio que la scène : Féféle Jamel Comedy Club, la chanteuse Soha… « Juju la fougue incarnée », un super batteur tout feu tout flamme.

DAVID FALL

davif fall« Nous avons finalement peu joué ensemble, surtout sur des remplacements » mais c’est l’admiration qui l’emporte ! L’assise, la technique… Un super batteur avec qui Mike a notamment joué sur Canal + pour les Robins des Bois.

J’aimerais également faire un clin d’œil aux plus jeunes batteurs avec qui j’ai eu le plaisir de jouer. Et qui j’en suis sûr auront une très belle carrière, certains sont déjà reconnus d’ailleurs:

– Mathieu Edward (Chassol, Delasoul, The Keeys)
– Arnaud Dolmen (batteur/ percussionniste)
– Sony Troupé (batteur/ percussioniste)
– Thomas Bellon (Kassav‘)

Le point commun de tous ces batteurs et néanmoins amis, c’est la rigueur La simplicité et la chaleur humaine qu’ils peuvent emmener dans un projet. Ce sont tous d’excellents musiciens, avec lesquels j’ai beaucoup apprécié travailler à des périodes et époques différentes de ma carrière musicale.
Mike.

COLLABORATIONS

Salif Keïta, Mathieu Chedid Lamomali, Delasoul, Gaetan Roussel, Gad Elmaleh, Féfé, Usher, Saian Supa Crew, Marvin, Salif Keita, la Tournée du Jamel Comedy Club avec entre autres 50 Cents, The Black Eyed Peas, Raul Midón, Micky Green, Nicole Scherzinger et bien d’autres. Princess Lover, Les Nubians, Kassav, Julia Migenes, Alan Stivel, Arthur H, Gerald Toto, Edith Lefel, Stephen Bishop, Rimshot, Karl the Voice, Laurent Wolf, Soel “St Germain”, Soha, Slai, Eric Badie, Jocelyne Labylle, Sonia Dersion, Le Saian Supa Crew, Nomads, Jean-Michel Rotin, Ali Angel, Thierry Cham, Sandy Cosset, Thierry Marthely, Marc Chery, Cabo Verde Show, Medhy Custos, Christophe Rime, Toups Bebey, Gospel so cool, Yvan Voice, Talina, Sly Johnson (Saian supa crew), Roger “senegal”, El Sikamey, Bizness, Yannick Cabrion, Elie Semoun, Hugues Darvay, Section Zouk, Mike Ibrahim, Rene Cabral, Manu Lima, Tony Chasseur, Claudine Pennont, Eddy Francisque, Tania St Val, Dede Saint-Prix, Yoan, Mind Street, Blackstamp label.

EN TOURNÉE

No upcoming shows scheduled

GALLERIE

All rights reserved © Mike Clinton – 2016

Mike Clinton

On ne le dira jamais assez, toute musique est à l’image de celui qui l’écrit ou la conçoit. Elle se nourrit de l’environnement, de l’état d’âme, des traditions et de la vie. Celle du bassiste Mike Clinton en est l’illustration.

Mike est issu d’une famille de musiciens. Il va naître de la relation entre son père, Jean-Yves Messan, bassiste d’origine gabonaise et sa mère, Esther Clinton-Celini, chanteuse et danseuse guadeloupéenne. Les deux se rencontrent lors d’une tournée d’Alan Chelly, un chanteur de rhythm’n blues originaire de la Caraïbe. Très tôt, le jeune Mike se familiarise à la musique. « J’avais bien évidemment une prédisposition pour la musique, se souvient-il. Je trouvais des mélodies dès l’âge de 4 ans. Dans la famille de ma maman, il n’y a que des musiciens. J’ai un oncle, Gabriel Clinton, qui est guitariste de jazz, un autre, Christian qui est aussi bassiste, ma grand-mère et ma mère, chantaient à la chorale. J’étais entouré d’instruments de musique et de vinyles. Ma grand-mère avait une immense maison familiale où tout le monde se retrouvait. » C’est ainsi qu’il va naturellement s’intéresser au piano tout en pratiquant le football. Il raconte : « En allant en Guadeloupe où j’ai passé mes années collèges au Lamentin, je me suis cassé le bras à un entrainement de football. Comme je devais faire de la rééducation, ma grand-mère, kiné, m’a recommandé de faire de la guitare pour renforcer mon bras. J’ai emprunté la basse d’un ami dans le quartier, je me suis mis à travailler dessus en écoutant le groupe Sixun, et tous les concerts « live ». J’y ai pris goût, et avec ce copain Jean-Luc Arstand, nous avons commencé à faire nos propres sons. Mon oncle nous apprenait des petites choses. Je me suis pris au jeu et j’ai adopté la basse. »

Musicalement, le jeune artiste se sent proche de Marcus Miller, mais aussi de Michel Alibo, Pino Palladino ou encore Etienne M’Bappé, Guy N’Sangué, Richard Bona …

Le jeune passionné est conscient que pour se rapprocher du niveau de ses idoles, il faut qu’il se perfectionne. Il comprend très vite que seul le travail lui permettra d’arriver à sa fin. « Je suis revenu à Paris et me suis inscrit au Conservatoire à Saint-Denis. Je voulais travailler le solfège et l’harmonie. » Il créé alors des lignes de basse sur les rythmes du batteur ivoirien Paco Séry, mais explore également les musiques haïtiennes, africaines, antillaises telles que le gwoka, le zouk, le chouval bwa …, afro-américaines comme la soul et le rhythm’n blues et bien sûr le jazz.

De retour à Saint Denis quelques années plus tard, Mike intègre le milieu de la musique. Sur recommandation de Michel Alibo, un agent de musicien et manager, Fred Labiche, le repère et le contacte pour former le groupe C’Kans’, avec le chanteur Thierry Marthély, Marc Chery, Béatrice Poulot, Patrick Boston, Dominique Belleri, Lawrence Claïs… Très vite, il est embarqué dans des tournées aux Antilles et sa réputation ne tarde pas à grandir. « On a joué avec Jean-Philippe Marthély, Thierry Vaton, Patrick Saint-Eloi, Jean-Luc Guanel, Marie-Céline Chroné, j’avais 19 ans. Et nous avons fait un album avec le groupe C’Kans’ sorti en 1994. C’est comme ça que j’ai mis les pieds dans le milieu. Ça nous a permis de tourner aux Antilles. Puis on a commencé à m’appeler, Ronald Rubinel, Jean-Luc Alger … Puis Edith Lefel m’a pris pour sa tournée en 1996 et le fameux concert à l’Olympia, ensuite c’était parti. J’ai aussi joué avec Tanya Saint-Val, Tony Chasseur et beaucoup d’autres artistes de la diaspora afro-antillaise. »

Paris étant le carrefour de la musique Africaine, Mike se devait d’y être pour se confronter aux rythmes de ses ancêtres. Il y fait la connaissance de nombreux musiciens et croise la route du chanteur malien Salif Keita. Il raconte cette anecdote : « Salif cherchait un bassiste, son réalisateur lui a conseillé de passer me voir. Il s’avère que Salif connaissait déjà le travail de mon père. J’étais en train de faire les basses sur l’album de Djeli Moussa Kouyaté qui était aussi son guitariste. Je n’étais pas prévenu, je l’ai vu de dos. J’ai fait ma séance, j’étais surpris de le rencontrer. Nous avons discuté. Il est revenu le lendemain, nous avons mangé ensemble, échangé, j’étais à l’écoute. Puis il m’a dit : « Mon fils, que fais-tu dans l’année ? Je me suis mis à réfléchir. Il a répété. Que fais-tu dans les 2 années à venir ? J’aimerais te prendre avec moi en tournée. C’était ma première grande tournée dont Mino Cinélu était le chef d’orchestre. Puis le batteur et ami Roger Biwandu a intégré la formation. Je suis donc resté avec Salif Keita de 2005 à 2009. » Ainsi, le jeune bassiste grandira auprès de l’un des plus grands chanteurs d’Afrique. « J’ai appris énormément de choses sur les musiques maliennes et africaines », insiste-t-il.

Ces deux écoles, antillaise et africaine, font partie intégrante de l’ADN de Mike Clinton. Il s’en défend et les assume. « Ces deux parties, africaine et antillaise, fonctionnent tellement bien ensemble qu’elles sont devenues ma signature musicale. C’est ce qui est en moi. Les gens la reconnaissent lorsqu’ils m’entendent. »

Fort de ses expériences, le bassiste multiplie les collaborations en tant que sideman : Saïan Supa Crew, Raul Midon, Les Nubians, Kassav, Toups Bebey, Féfé, Delasoul, « M » Mathieu Chedid (Lamomali), Vianney, Gaëtan Roussel et bien d’autres…

Aujourd’hui, Mike signe un premier album solo très personnel intitulé Koleksyon, produit par Sidney Regal pour le label Black Stamp Music. Il raconte l’aventure : « J’avais envie de travailler de façon spontanée. Je fais souvent des brainstormings avec le producteur, Sidney Regal, qui est aussi un grand mélomane. Ce premier projet raconte la Caraïbe et l’Afrique. Le but de nos rencontres est de savoir qui on a envie d’inviter, comment développer des morceaux qui puissent regrouper tous ces Mondes. Mon but est de mélanger des artistes africains, créoles, français et même anglophones. Avec ma manière de faire, j’ai pensé à des artistes qui m’ont fait et vu grandir, et j’ai créé des musiques en mélangeant des rythmes d’Afrique avec des codes de la musique antillaise et de la pop music. J’ai invité des icônes de la Caraïbe comme Dédé Saint-Prix, Tanya Saint-Val, Tony Chasseur… mais j’espère aussi pouvoir inviter des artistes venant de tous ces horizons. » Ainsi le créole côtoie les langues africaines, françaises et anglaises. « J’aimerais que ce beau mélange donne envie de voyager mais surtout de créer des ponts entre ces cultures. »

Samuel Nja Kwa

BASSES

Voici les basses de prédilection de Mike, utilisées en studio et sur scène selon la demande et le genre musical.

Basse acoustique Rob Allen fretless Deep 5 – Sadowsky jazzbass with EMG pickups
Bluesman précision vintage – DNG 5 cordes fretless – Sadowsky UV 70
Bluesman vintage Jazz bass –  MTD 535 US – Newyorkbassworks RS5 by David Segal & David Beasley

BASSE-BATTERIE

les duos d’affinité
de Mike

« La rythmique, ça tourne ! ». Vous entendez peut-être cette expression, à propos des groupes. Elle renvoie au couple que forment la basse et la batterie (attention, on ne dit jamais « batterie-basse » !). Dans le meilleur des cas, il file le parfait amour, pour le bonheur de tout le reste de l’équipe, à qui il offre assise, stabilité, bref, l’os-sa-tu-re de la musique. « Souvent, dans un groupe, je m’entends hyper bien avec les batteurs. Au point qu’ils deviennent de vrais amis ». Evidemment : jouer la rythmique ensemble, c’est trouver une pulsation commune.

Si ça fonctionne, de l’émotion en nait, une joie, qui laisse des traces affectives à Mike.

HERVÉ LAVAL

laval-600

« Je l’entendais quand je passais en Martinique. Jamais je n’aurais pensé jouer avec lui… ». Alors c’est un challenge à relever quand Mike est pris dans l’équipe d’Edith Lefel. Il apprendra beaucoup d’Hervé, avec lequel il a continué à jouer, fin des années 90, notamment pour Bizness, le « groupe parallèle » à Kassav de Jean-Philippe Marthely et de Patrick St Eloi.

JEAN-PHILIPPE FANFANT

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« C’était LA référence en batterie ! ». Au moment où Mike commence à être appelé en studio, il se retrouve aux côtés de Jean-Philippe Fanfant qui était de toutes les séances. Un batteur chaleureux, généreux, « le baby-sitter des jeunes batteurs antillais », tant Mike l’a vu aider les plus jeunes. En live, Clinton-Fanfant, c’était une des innombrables rythmiques du BB Antilles, (club parisien sur une péniche) avec Thierry Vaton au piano.

LAWRENCE CLAÏS

Clais-600

« Je lui avais donné mon tél, un jour que j’avais eu la bonne surprise de l’entendre à Rivière salé, en Martinique.» Quand Lawrence est arrivé à Paris, Mike a tenu parole. Des jams, des formations comme celle pour la Rimshot party… Ce que Mike aime chez Lawrence ? « Sa priorité, c’est de tenir le tempo. Les fioritures ne l’intéressent pas ! »

HUBERT MOTTEAU

motteau-600

Hubert était déjà un batteur de grande expérience quand Mike joue avec lui, lors d’une tournée pour Alan Stivel ; mais Mike s’est senti à l’aise malgré le back ground imposant du batteur. Les accointances sur la world music peut-être… Récemment, ils ont travaillé pour un studio sur une commande en house.

LATABI DIOUANI

Diouani-600

C’est par le biais d’Hubert Motteau que Mike a rencontré celui « qui tient la baraque » et avec qui il a beaucoup joué en clubs, notamment avec le blues man du désert Amar Sundy.

FRANCK MANTEGARI

franck_mantegari-600

Je l’ai d’abord entendu sur des albums de référence et aussi en concerts (Rita Mitsouko, Tanya Saint-Val, Jean-Michel Rotin…) Franck a un jeu de batterie très personnel, innovant et hyper rigoureux rythmiquement. Par la suite nous avons participé à beaucoup de projets ensemble en live et en studio dans différents styles de musique. C’est toujours un plaisir de jouer avec lui.

MAXIME GAROUTE

maxime-garoute-600

« Comme des frères ». C’est le titre d’un film pour lequel Mike et Maxime ont enregistré la musique, mais ça résume aussi 4 ans de travail. Au départ, ils n’ont partagé qu’une audition, alors ça laisse un goût de « trop peu ». Dès que Maxime sait que le groupe Revolver cherche un bassiste pour ses live, un bassiste qui saura jouer dans l’esprit de Pino Palladino (bassiste de l’album), il appelle Mike. C’est le dernier auditionné, mais c’est lui que retient le quartet : le jeu à la Pino, Mike connaît ! Après, ce sera les tournées de Gaëtan Roussel et Gad El Maleh. 4 ans comme des frères.

« Souvent, dans un groupe,
je m’entends hyper bien
avec les batteurs.
Au point qu’ils deviennent
de vrais amis
 »

ROGER BIWANDU

biwandu-600

« Mon reboostage ! » Là encore Mike n’aurait pas cru qu’un jour… Eh bien si ! S’est sur la tournée de Salif Keita que le courant passe tout de suite. La collaboration se poursuit avec Sia Tolno. Grâce à Roger, Mike rencontre du « beau monde » et surtout, retravaille les bases, retourne à l’harmonie, bref, ne s’arrête pas sur ses acquis.

GRÉGORY LOUIS

gregory-louis-600

« Le batteur-son ». Très jeune, arrivé de Guadeloupe à Paris, il a déjà un très bon niveau technique et il sort écouter, écouter, écouter. Un jour, Mike, qui l’a repéré, l’appelle pour un remplacement dans Paris africans et la collaboration commence. Ce qui frappe Mike ? La connaissance du son, celui de sa batterie, mais aussi la connaissance fine du studio et de son fonctionnement.

JULIEN TEKEYAN

JulienTekeyan600

Un batteur d’une serviabilité remarquable avec lequel Mike a partagé tant le studio que la scène : Féféle Jamel Comedy Club, la chanteuse Soha… « Juju la fougue incarnée », un super batteur tout feu tout flamme.

DAVID FALL

fall-600

« Nous avons finalement peu joué ensemble, surtout sur des remplacements » mais c’est l’admiration qui l’emporte ! L’assise, la technique… Un super batteur avec qui Mike a notamment joué sur Canal + pour les Robins des Bois.

J’aimerais également faire un clin d’œil aux plus jeunes batteurs avec qui j’ai eu le plaisir de jouer. Et qui j’en suis sûr auront une très belle carrière, certains sont déjà reconnus d’ailleurs:

– Mathieu Edward (Chassol, Delasoul, The Keeys)
– Arnaud Dolmen (batteur/ percussionniste)
– Sony Troupé (batteur/ percussioniste)
– Thomas Bellon (Kassav‘)

Le point commun de tous ces batteurs et néanmoins amis, c’est la rigueur La simplicité et la chaleur humaine qu’ils peuvent emmener dans un projet. Ce sont tous d’excellents musiciens, avec lesquels j’ai beaucoup apprécié travailler à des périodes et époques différentes de ma carrière musicale.
Mike.

COLLABORATIONS

Salif Keïta, Mathieu Chedid
Lamomali, Delasoul,
Gaetan Roussel, Gad Elmaleh,
Féfé, Usher, Saian Supa Crew,
Marvin, Salif Keita,
la Tournée du Jamel Comedy
Club avec entre autres
50 Cents,
The Black Eyed Peas,
Raul Midón, Micky Green,
Nicole Scherzinger
et bien d’autres. Princess Lover,
Les Nubians, Kassav,
Julia Migenes, Alan Stivel,
Arthur H, Gerald Toto,
Edith Lefel, Stephen Bishop,
Rimshot, Karl the Voice,
Laurent Wolf,
Soel “St Germain”,
Soha, Slai, Eric Badie,
Jocelyne Labylle,
Sonia Dersion,
Le Saian Supa Crew,
Nomads, Jean-Michel Rotin,
Ali Angel, Thierry Cham,
Sandy Cosset, Thierry Marthely,
Marc Chery, Cabo Verde Show,
Medhy Custos,
Christophe Rime, Toups Bebey,
Gospel so cool, Yvan Voice,
Talina, Sly Johnson
(Saian supa crew),
Roger “senegal”, El Sikamey,
Bizness, Yannick Cabrion,
Elie Semoun, Hugues Darvay,
Section Zouk, Mike Ibrahim,
Rene Cabral, Manu Lima,
Tony Chasseur,
Claudine Pennont,
Eddy Francisque, Tania St Val,
Dede Saint-Prix, Yoan,
Mind Street, Blackstamp label.

EN TOURNÉE

No upcoming shows scheduled

GALLERIE

All rights reserved © Mike Clinton – 2016